UN COMPTOIR PRÈS DE CHEZ VOUS
Vous avez hérité d’une mystérieuse pièce dorée ? Ou bien vous avez fait une trouvaille dans un vieux coffret familial, et un nom résonne avec éclat : le Louis d’or. À première vue, tout semble authentique… mais comment en être sûr ?
Toutes les pièces anciennes n’ont pas le même pedigree. Reconnaître un vrai Louis d’or ne repose pas uniquement sur la couleur ou l’inscription royale. Chaque détail compte : le poids exact, la finesse des gravures, le millésime précis, parfois même un minuscule poinçon oublié.
Une pièce bien identifiée peut avoir une valeur historique et financière forte. Encore faut-il savoir lire dans le métal ce que seuls les passionnés savent voir. C’est une affaire d’œil, de méthode… et parfois, d’instruments.
Le Comptoir d’Achat Or et Argent, expert en pièces anciennes et en métaux précieux, vous guide à travers les repères les plus fiables.
>>> Je fais estimer mon Louis d’or par un professionnel du Comptoir
Un vrai Louis d’or ne se résume pas à son éclat. La première chose que regardent les experts, c’est la cohérence entre le millésime, le poids et le diamètre.
Selon les règnes, tout change : un Louis d’or frappé sous Louis XIV pèse environ 6,75 grammes pour un diamètre de 25 mm. Ceux de Louis XV sont légèrement plus lourds (8,16 g), tandis que Louis XVI monte jusqu’à 15,3 grammes pour un diamètre proche de 28 mm.
Mais ce n’est pas tout. Les légendes en latin sont souvent révélatrices. Sur l’avers, vous verrez des inscriptions comme LVD • XIII • D G • – FR • ET • NAV • REX accompagnées du visage du roi. Au revers ? Une croix formée de quatre L couronnés, parfois des palmes, parfois une fleur de lys.
Les variantes numismatiques sont nombreuses : Louis d’or aux 8 L, aux palmes, aux lunettes… Une vraie galerie de détails pour qui sait les lire.
Même si rien ne remplace une expertise, quelques gestes simples permettent de vérifier l’authenticité d’une pièce d’or ancienne.
Commencez par le test à l’aimant : un vrai Louis d’or n’a aucune réaction. Une pièce qui se colle est forcément douteuse.
Plus surprenant mais efficace : le test sonore, utilisé depuis des siècles. Faites doucement tinter votre pièce contre un objet métallique : un son clair, long et pur est souvent signe d’un alliage noble. Un son mat ou court ? Cela mérite une vérification plus poussée.
Autre piste : la mesure de densité. L’or pur a une densité d’environ 19,32 g/cm³. Une balance de précision et un verre d’eau suffisent pour une première estimation.
Lorsque la pièce suscite des doutes, seul un professionnel peut trancher avec précision. Et ici, les outils sont bien plus avancés que ceux de la maison.
Le poinçon est souvent le premier indice. Sur les pièces authentiques, on retrouve des marquages comme la tête d’aigle (pour un or à 900 millièmes), ou encore des gravures laser spécifiques, selon l’époque.
Mais c’est surtout la spectrométrie XRF qui permet une lecture précise de la composition. Ce test de laboratoire, indolore pour la pièce, identifie les métaux présents et détecte en quelques secondes une contrefaçon Louis d’or.
Enfin, l’expertise numismatique est incontournable pour des pièces anciennes à forte valeur. Elle s’appuie sur une documentation d’époque, des bases de données et un savoir accumulé pièce après pièce.
À lire aussi. Acheter de l’or : ce que vous devez absolument savoir avant d’investir
Beaucoup confondent le Louis d’or avec le Napoléon d’or. Pourtant, ce sont deux mondes.
Le Louis d’or couvre une période allant de 1640 à 1792, du règne de Louis XIII jusqu’à Louis XVI. Le Napoléon, lui, apparaît en 1803, dans le sillage du franc germinal. Son poids (6,45 g), sa gravure et sa date sont des indices faciles à croiser.
Mais attention : certaines fausses pièces de 20 francs or imitent parfaitement le style Napoléon. Or, un vrai Napoléon ou un vrai Louis présente toujours une teneur en or constante de 900/1000, vérifiable à l’œil, à la loupe… ou en laboratoire.
Si vous avez un doute, mieux vaut éviter les comparaisons à vue d’œil. L’authenticité d’une pièce d’or repose sur des mesures précises, des références historiques et une certaine dose d’expérience.
